CONTRE LES PRISONS ET LA SOCIETE QUI EMPRISONNE

Dans la nuit du 20 janvier, nous avons accroché une banderole sur le pont du Boulevard du Midi : "CONTRE LES PRISONS ET LA SOCIETE QUI EMPRISONNE".

En parlant des prisons autour de nous, voilà ce qui sort de la bouche du plus grand nombre :

Il faut protéger la société contre les individus dangereux : enfermons-les !
L’état des prisons est déplorable : il faut en construire de nouvelles !

De toute évidence, ce discours n’est qu’un voile de fumée, un alibi médiatique repris en masse. Car lorsqu’on réfléchit, lorsqu’on gratte la question de la prison, ces arguments sont les premiers à tomber.

À qui interrogera la prison, il arrivera ce qui nous est arrivé : un champ de réflexion plus vaste et plus complexe s’ouvrira devant lui/elle et le/la saisira comme un vertige :

Qui croit encore à la prétendue neutralité de la justice ? Aux mains de l’individu, la force s’appelle crime. Aux mains de l’Etat, la force s’appelle droit. D’où la question cruciale : Qui a écrit la loi ? Et pourquoi l’a-t-il fait ? Pourquoi est-ce que lutter pour la liberté est un crime ?

Le système qui consiste à emprisonner des gens jusqu’à ce qu’ils soient amendés est tenu en échec depuis cent cinquante ans. Alors quel est le vrai rôle de la prison ? Pourquoi les prisons sont-elles remplies par ceux/celles d’en bas de l’échelle sociale ? Dans un monde sans riches ni pauvres, sans maîtres ni esclaves, la prison a-t-elle une raison d’être ?



publié le 21 janvier 2015