Vers 18h, une 30aine de flics envahissent la pleine de jeu et se mettent à poursuivre les jeunes présents sur place jusque devant leur porte. Selon des témoins, un jeune est tabassé au niveau de l’arrêt de bus. La raison ? L’interdiction de se rassembler à plus de 10 personnes....
Pendant ce temps-là à Saint-Gilles, plusieurs centaines de jeunes issu-e-s pour la plupart des classes moyennes et bourgeoises occupaient la Place Bethléem à l’occasion du Carnaval Sauvage. La police n’interviendra que plusieurs heures après le début des festivités.
Depuis un an, la police est devenue l’outil principal des gouvernant-e-s dans la lutte contre la propagation du virus. Mais, et ça n’étonnera personne, la pratique policière n’est pas la même partout. Relativement tolérante lorsqu’il s’agit de population blanche et privilégiée, elle devient répressive et autoritaire vis-à-vis des classes populaires et racisées. Cette logique est au cœur même de la doxa néolibérale du maintient de l’ordre (social) comme l’ont mis en évidence de nombreux-ses chercheurs-euses et militant-e-s.
Depuis un an, le respect des mesures covid dans les quartiers populaires sert de prétexte policier au renforcement de la criminalisation des pauvres et du racisme systémique.