Elle est étudiante et souhaite s’engager pour la première fois dans l’association dont je suis membre*. Au téléphone, elle tourne autour du pot, hésitante, comme tourmentée. Et finit par admettre qu’elle a très peur de mal s’exprimer. De ne pas employer les mots justes. De ne pas savoir. Sa crainte a étouffé jusqu’ici ses envies d’engagement. Tandis que je tente de la rassurer, je lis dans son angoisse la confirmation d’un phénomène que j’observe depuis que j’ai l’œil sur les mouvements de défense de la justice sociale : une forme d’intransigeance affichée, propre à inhiber ou décourager certaines bonnes volontés. Une course à la pureté militante qui fait des ravages.
En 2016, j’avais enquêté pour NEON sur le cyberharcèlement des féministes, ces flots de haine et de violence dirigés par une frange de masculinistes à l’encontre des femmes qui militaient sur internet. Un fléau toujours d’actualité ; seulement, d’après de nombreux témoignages d’activistes, aux coups de boutoir de la fachosphère s’ajoute souvent une brutalité plus douloureuse encore, celle de son propre camp.
Plusieurs militants se revendiquant de diverses mouvances progressistes m’ont raconté avoir été visés par des mécaniques d’humiliation et d’exclusion, en ligne et au sein de leurs cercles sociaux. Souvent, les personnes interrogées admettent qu’elles se livraient elles-mêmes à ce type d’abus, avant d’en devenir la cible à leur tour et de prendre conscience de la violence du procédé. Harcèlement en meute, dénonciation publique, effet boule de neige de rumeurs impossibles à contester… Leurs récits révèlent que l’espace est parfois mince entre la déconstruction et la destruction.
« En ce moment, vu le climat actuel, toutes les personnes qui militent savent que ça peut leur tomber dessus, assure Flo, tenancière de la chaîne YouTube Queer Chrétien(ne). Une pote classait les sujets à traiter selon leur degré de dangerosité. » Pour la vidéaste, le couperet est tombé lorsqu’elle a posté une vidéo sur la biphobie dans le milieu lesbien. Un torrent d’insultes et d’appels à la violence atterrit dans ses commentaires YouTube et sur Twitter.
« Je savais que j’allais en prendre plein la gueule, j’étais pas surprise, mais ça faisait quand même mal, précise-t-elle. J’ai coupé les réseaux, mon médecin traitant m’a mise sous anxiolytiques et je ne suis pas allée au boulot. Deux ou trois fois, j’ai tenté de me reconnecter, mais je n’étais plus capable de gérer face au nombre : un mélange de commentaires cordiaux et de gens qui disent qu’ils vont vous casser la gueule s’ils vous croisent. C’est très douloureux, très désagréable. »
Très vite, elle constate que les prétendues citations n’ont plus aucun rapport avec la réalité du contenu de sa vidéo. Une « vérité alternative » prend forme sous ses yeux. « Des commentaires affirmaient que je disais que les lesbiennes étaient des camionneuses violentes. Ca a fini par me mettre le doute… Alors que c’était purement mensonger. »
Jeanne, militante féministe, estime que le débat en ligne est devenu « très casse-gueule », et choisit désormais, la plupart du temps, de se taire. Elle a reçu l’étiquette de problématique après avoir tenté de régler un différend professionnel dans le cadre d’un webzine qu’elle dirigeait. « On m’a envoyé tous les tweets sur ce qui se disait sur le webzine et sur moi. C’était assez monstrueux, des gens qui parlaient de moi sans me connaître… J’ai fait une longue pause. » Quand les foudres numériques se sont abattues sur un de ses amis, auteur d’un commentaire Facebook qui a déplu, elle s’en est néanmoins indignée dans un post sur sa page.
Récemment, elle a vu avec amertume une jeune mère, victime de violences, qui sollicitait de l’aide sur un groupe Facebook de parentalité féministe, se faire corriger car elle n’employait pas les termes jugés inclusifs pour les personnes trans ou non binaires. « Elle avait besoin de manger, pas qu’on lui dise comment s’exprimer. »
Au sein de cette petite constellation, le bouche à oreille, ou sa version 2021, le message privé, circule vite. Une expression malheureuse, un écart dans la couture du dogme, et vous voilà « problématique ».
La mécanique d’annulation s’enclenche d’autant plus plus fort si la personne qui vous cible pèse dans la hiérarchie officieuse ; les cercles de gauche ont beau prôner l’horizontalité des rapports, ils ne sont pas exempts des dynamiques de pouvoir qui irriguent la société. Une figure influente d’Instagram a ainsi orchestré une campagne de messages furieux contre une photographe qui avait relayé, au cours d’une manifestation, la photo d’une pancarte au contenu jugé offensant pour les travailleuses du sexe.
Alex* s’est fait allumer publiquement par une influente cyber-activiste afroféministe pour avoir employé de travers le mot « exotisation » dans un statut Facebook. « Elle m’est tombée dessus, elle a fait des posts sur sa pages perso, a donné mon nom sur des groupes Facebook… J’avais des amis en commun avec elle, ça a eu des répercussions sur ma vie personnelle. »
C’est une autre amie qui finit par pointer auprès d’Alex que fondée ou pas, la colère de cette militante se manifeste de manière abusive et autoritaire. « C’était toujours elle qui corrigeait les gens, et elle avait une cour qui la suivait. Régulièrement, quelqu’un se faisait aligner. Il fallait montrer à la cheffe qu’ils avaient bien agi. » Depuis, Alex fuit ces communautés numériques et préfère militer par le biais de sa propre page instagram.
Il faut préciser qu’au sein de ces cercles, on échange selon un vocabulaire précis et en continuelle évolution. Les mots employés pèsent lourd ; chaque notion vise à recouvrir la réalité d’une oppression. Et gare à qui trébuche sur un TW (trigger warning, forme d’avertissement employé au début d’un post pour préciser quels sujets potentiellement douloureux seront abordés) ; « On m’a engueulée parce que j’ai pas mis de TW devant une recette qui contenait du kiri, et que les vegans pouvaient être choqués » soupire Jeanne.
Pourtant pas du genre à mâcher ses mots, Virginie Despentes a dit la lassitude que lui inspire cette tendance à la prise de bec infra-militante dans une interview au podcast Les Couilles Sur La Table : “Le féminisme français ne m’intéresse pas tellement, dans le sens où je trouve qu’il y a trop d’embrouilles pour rien. Par exemple sur la prostitution on pourrait ne pas être d’accord, et ne pas être aussi violentes. C’est fascinant, il y a pas de patrimoine, il y a pas d’argent, il y a qu’un poste de secrétaire d’Etat… Pourquoi est-ce qu’on s’énerve à ce point, il n’y a rien à se prendre. C’est bien de s’engueuler des fois, mais il y a un niveau d’agressivité qui n’a aucun sens.”
La féministe américaine Jo Freeman employait le mot de « trashing » (lien en anglais) pour dénoncer dès les années 70 cette « forme de sabotage de réputation, manipulatrice, malhonnête et excessive », « destinée à dénigrer et détruire ».
Poursuivie par la vindicte d’une partie de la communauté trans pour des propos et des choix artistiques jugés hostiles envers les personnes non binaires, l’influente Youtubeuse américaine Contrapoints a décrit avec talent les rouages de cette machine dans une vidéo intitulée « Canceling ». Elle me raconte : « Encore aujourd’hui, je suis bien plus discrète qu’avant sur les réseaux sociaux. Je sens qu’il est impossible pour moi d’avoir une conversation sur certaines questions, notamment celles liées au genre. Le problème, c’est que ce risque est imprévisible, vous ne savez pas quelle parole risque de déclencher une réaction. Cette incertitude pousse les gens au conservatisme, à ne pas s’aventurer sur des idées nouvelles. »
Vous pouvez lire l’interview intégrale de Contrapoints par ici
Sur un domaine en particulier, cette intransigeance se manifeste de manière brutale et sans nuances : celui des violences sexuelles. Ce châtiment collectif, les activistes l’appellent la culture du « callout », qu’on pourrait traduire par « culture de l’interpellation ». Des victimes prennent la parole pour dénoncer leurs agresseurs et les confronter à leurs responsabilités, plutôt que de déposer plainte et de subir les multiples insuffisances de l’appareil d’Etat (accueil brutal, manque d’écoute, refus de prise de plainte, non-lieux, correctionnalisation des viols…).
Un phénomène bénéfique : il a largement contribué à faire entendre la parole des victimes, sensibiliser la population à la dureté du système patriarcal et permettre des poursuites contre des agresseurs jusqu’ici impunis. A NEON, on s’engage pour faire entendre cette parole et révéler des agissements criminels dont la dénonciation nous paraît indispensable à l’émergence d’une société plus égalitaire.
Par ailleurs, certains agresseurs d’apparence woke sévissent en sous-marin au sein des mouvements de gauche ; ce phénomène mériterait un article à part. Sauf que prouver des responsabilités prend du temps et exige que l’on s’attache au plus près à la vérification des faits, à la précision du détail. D’après de nombreux activistes, au sein des mouvements de gauche, l’étiquetage d’agresseur se pratique très vite, et les événements sont rapidement déformés au fil de la rumeur, sans que la personne visée puisse se défendre ou contester.
Impossible, à mon niveau, de vérifier de quels faits ces témoins se sont réellement rendus coupables ou non. Tout le problème est là : la vérité compte peu dans ces méthodes d’accusation.
Solal*, militant trans, a reçu l’infamante étiquette de « problématique » après une soirée où, d’après lui, il aurait été lourd et insistant. « Petit à petit j’entends des trucs sur moi. J’entends que j’aurais agressé quatre, huit, dix personnes… Je dois intervenir dans une conférence, on me dit “on préfère que tu ne viennes pas, pour ne pas que tes victimes te voient sur une estrade”. C’est hyper traumatisant. »
Solal dit avoir perdu son boulot dans un bar autogéré de gauche ; dans sa petite ville où les membres d’une même mouvance se connaissent tous, son statut de pestiféré lui vaut une forme de bannissement. L’expression de « cancel culture », soit culture de l’annulation, prête à confusion quand elle est employée à tort et à travers, dès que des citoyens s’avisent de critiquer une figure publique. En revanche, elle semble adaptée à cette mécanique d’exclusion collective : plusieurs témoins se disent littéralement annulés, expulsés à jamais de leur bulle sociale.
« Au final, quelles qu’aient été mes intentions, j’ai pas voix au chapitre, regrette Solal. Je ne vais plus en manif ni dans les rassemblements queer, je suis hyper parano, je fais des cauchemars, et j’ai un rapport à l’attachement complètement pourri. J’ai perdu la légèreté. Si je noue une relation d’amitié ou de drague et que ça se retourne contre moi, comment je fais ? » Il résume : « Il y a une injonction à la rage qui a remplacé l’injonction à la compassion. Or, les gens qui ont du pouvoir n’en ont rien à foutre d’être harcelés sur les réseaux sociaux, alors que ceux qui n’en ont pas, ça détruit leur vie. »
Les milieux queer se font depuis longtemps le relais de ce qu’ils appellent des violences intra-communautaires. « L’exclusion devient une option de premier choix, un outil de prise de contrôle pas interrogé, et sous prétexte de ne pas hiérarchiser les violences, chacun.e peut finalement dénoncer n’importe qui pour n’importe quoi, sans que l’on interroge le pouvoir tiré d’un tel détournement des discours et pratiques féministes − au contraire on s’auto-kiffe de telles décisions « radicales », dénonce le blog queer Paranormal tabou dès 2012. Pour pas mal de personnes, quand on parle de parole de la victime, on ne parle plus de récits, on parle de ressenti. « J’ai ressenti que Machin•e m’a coupé la jambe !! » Peu importe ce que Machin•e a objectivement fait. »
Comme le résume Raphaël*, écarté du groupe d’activistes au sein duquel il militait : « Rien de ce qui est fait contre une personne jugée abusive n’est abusif. » Lui a été accusé de ne pas s’être explicitement assuré du consentement d’une partenaire sexuelle. « Elle m’a dit après coup qu’elle avait consenti, mais qu’elle le regrettait, puis a fini par dire que c’était une agression. » Petit à petit, un cordon sanitaire qui ne dit pas son nom s’organise autour de Raphaël. Les gens ne répondent plus aux messages, ne sont pas disponibles. Par voie indirecte, il a vent de ce qui se raconte dans son dos, dans des groupes privés auxquels il n’a pas accès.
Raphaël ne nie pas sa responsabilité, mais parle d’une expérience traumatisante. « Je pense que j’ai fait de la merde, que j’aurais dû être plus précautionneux. Mais ça a été géré avec un degré de violence et d’antagonisme qui fait que l’histoire qui en est ressortie n’est pas juste. J’ai été accusé d’avoir été un prédateur, d’avoir fait ça volontairement. Le passage de sujet politique à objet de conversation a été extrêmement brutal. »
Autre caractéristique de cette mise au ban : elle est contagieuse. L’entourage proche ou lointain de Contrapoints s’est vu sommé par la horde à ses trousses de réagir dans la foulée de son « annulation ». La femme de Raphaël, qui a choisi de ne pas le laisser tomber, a été ostracisée.
Pour avoir défendu une amie trans accusée d’agression, Louise, militante trans au sein d’une ville moyenne, a payé cher. « On est dans des communautés hyper vigilantes sur les violences sexuelles : on ne peut rien remettre en question, parce que la société remet tout en question, résume-t-elle. C’est l’argumentaire qui s’auto-entretient. » Elle estime qu’un soupçon de collusion avec la masculinité toxique pèse sur les femmes trans, facilement désignées coupables d’abus. « On fait des blagues sinistres entre nous : est-ce qu’on est vraiment une meuf trans si on n’a pas été callout ? »
On arrive rarement au militantisme par hasard ; celles et ceux qui peuplent les cercles de gauche traînent souvent des fêlures psychiques, des casseroles héritées d’une vie à lutter dans un environnement hostile. Louise développe : « Les milieux queer sont remplis de personnes traumatisées par la société. Des personnes traumatisées qui font du sexe avec d’autres personnes traumatisées, sous l’influence de l’alcool ou de la drogue, c’est des bombes à retardement. Ces soupçons s’articulent avec le fait que la société est violente contre tous les queers. Quand on arrive dans un espace qu’on croit safe (sûr, ndlr) et qu’on se sent trahi.e, on a une réponse émotionnelle très vive. »
L’ironie amère derrière ce constat ne vous aura sans doute pas échappé : ces milieux valorisent les concepts de bienveillance, d’inclusion, d’espaces safe, de discours « non oppressifs », de trigger warnings. Et pourtant, on s’y entre-déchire selon les mêmes logiques du bon vieux concours de quéquettes qu’on prétend combattre.
La chroniqueuse américaine Katherine Cross analyse : “Trop souvent, on accepte et vénère sans les contester les modalités et les méthodes que valorise le patriarcat : une politique pleine de rage, d’absence d’empathie, eux-contre-nous, une rhétorique parfaite pour le paysage politique cauchemardesque du patriarcat néo-libéral. » La citation de la poétesse Audre Lorde, souvent reprise par les féministes, vient à l’esprit : « Les outils du maître ne détruiront jamais la maison du maître. »
« C’est un jeu où on ne gagne pas, dépeint Raphaël. Les gens veulent entendre autre chose que vos excuses. Ils trouveront une tournure de phrase mal foutue, et si c’est pas dans ce que vous écrivez ce sera dans les silences. Une fois qu’on est « agresseur », la sincérité passera pour de la manipulation. » « Qu’est-ce qu’on cherche dans la critique ? Souvent, les gens pas contents ne veulent pas des excuses, ils veulent que la personne soit humiliée », appuie Alex.
Dans le but de « ne pas nuire à la cause », les activistes choisissent souvent d’enfouir les maltraitances qui polluent leurs cercles. Deux analogies reviennent dans les bouches des témoins : celle du harcèlement scolaire, et celle de l’intégrisme religieux. Raphaël théorise : « Les réseaux sociaux sont des collèges, où la hiérarchie sociale s’établit en fonction de qui procure du divertissement et qui fait peur, avec des mécanismes de tribu. On établit un certain nombre de codes et on les fait respecter par la violence. »
Flo, de Queer Chrétien(ne), vient d’un milieu religieux rigoriste, et dit ressentir un profond malaise en constatant certains mécanismes comparables à la bigoterie qu’elle a subie. « J’y vois un phénomène d’excommunication. Il y a cette rhétorique « nous contre eux », avec cette idée qu’on est supérieurs à nos oppresseurs et que la pire punition possible, c’est d’être assimilé aux gens de l’extérieur. »
Dans son passionnant essai Le conflit n’est pas une agression, Sarah Schulman, romancière et activiste queer, dissèque ce réflexe de mise au ban d’un bouc émissaire, et démontre comment la mécanique punitive remplace trop souvent la remise en question et le dialogue. Selon elle, la violence infligée au niveau interpersonnel, communautaire et même géopolitique découle d’une même logique fautive ; on confond le conflit, composante banale de la vie en société, avec le sentiment d’être attaqué.e. Sarah Schulman va jusqu’à établir un lien entre communautés traumatisées et suprémacistes : même tendance à voir le danger et l’ennemi partout en-dehors du « clan », même incapacité à tolérer la différence.
Quelles solutions pour désamorcer cette dérive ? Après avoir été visé par un callout, Marc* a créé le webzine Le Village, qui relaie des réflexions pour trouver des résolutions plus pacifiques aux conflits infra-militants. Il théorise : « Le problème pour moi vient du fait qu’on conçoit nos espaces comme étant « safe ». On devrait au contraire admettre qu’on se trouve dans des espaces à risques. Ainsi, le fait que quelqu’un soit blessé en leur sein ne détruit pas la promesse du lieu. Ca permettrait de prendre des précautions en amont sur ce qu’il faut faire si quelqu’un est mis en danger. »
« Ne vouloir faire société qu’avec ceux qu’on approuve en tout, c’est chimérique, et c’est le fanatisme même », disait Alain. L’enseignante féministe Loretta Ross prône une culture du « calling in » plutôt que « calling out » : « C’est un callout fait avec amour, en privé et avec respect, développe-t-elle dans le New York Times. Cela veut dire contacter la personne par message privé voire au téléphone, ou simplement respirer un bon coup avant de commenter. »
Certains activistes prônent l’application d’une justice restaurative, inspirée des traditions de tribus autochtones. Marc, du zine Le Village, m’explique le concept : « Ce sont des pratiques qui visent à permettre aux gens à parler vraiment d’eux-mêmes et identifier ce qui a mené à la crise. Au lieu de punir les méchants, on vise à réparer le mal qui a été fait. C’est une justice restauratrice : comment ce qui s’est passé nous informe de la manière dont la société doit évoluer. »
Louise confirme : « Ca a changé ma manière d’aborder le militantisme. J’étais sur les principes et les théories, et voyant comment ces concepts sont utilisés pour déshumaniser les gens, je me demande désormais comment travailler sur l’empathie. »
*Prenons La Une, association qui lutte pour une juste représentation des femmes dans les médias et pour l’égalité dans les rédactions.
* Ces prénoms ont été modifiés
Cet article a été publié le 08/02/21 sur NEONMAG