Francine Bolle, Docteur en Histoire (ULB), professeur à l’ EOS (Helb-Ilya Prigogine) et à l’Institut supérieur d’Urbanisme et de Rénovation urbaine

Les mutations du mouvement syndical belge au cours de l’entre-deux-guerres sont essentielles, participant encore largement aujourd’hui de sa position particulière dans l’horizon européen mais aussi de la politique sociale et des relations industrielles en Belgique. Au premier rang de ces transformations fondamentales, relevons : l’avènement d’un syndicalisme de masse au lendemain immédiat de la Première Guerre mondiale ; l’intégration des syndicats dans de nouveaux systèmes de relations industrielles (reconnaissance généralisée des syndicats par le patronat et l’État comme interlocuteurs privilégiés dans la négociation du contrat de travail) ; la centralisation, la concentration et la rationalisation des structures et des fonctionnements syndicaux.

Au cœur de ce retour historique sur les processus et dynamiques complexes de la mise en place du syndicalisme contemporain et des relations sociales nouvelles en Belgique, nous interrogerons tout particulièrement ses conséquences en terme de démocratie, d’action et d’autonomie syndicales.